
Rec & mix :
Raphaël Aboulker
Mastering :
Cyril Meysson
Artwork & Photos :
Boucan & Jeanne Lizé
« Boucan aime faire du bruit, certes. C’est indiqué dans le nom, pas d’embrouille. Alors quand BOUCAN, un duo basse batterie rappelons-le, sort son deuxième album, comment pourrait-on l’appeler ? Et bien « DEUX », évidemment.
Less is more. Au-delà d’une certaine envie d’aller droit à l’essentiel, se cache pourtant une ligne artistique bien claire, et réfléchie. Ne prenons pas confiance à viser trop de simplicité. Tout n’est qu’apparence. Car si la formule reste inchangée, avec ce basse batterie noisy sévère et pourtant diversifié, le duo cherche sur ce second disque à tirer le fil de ce qui avait crée sa singularité, une certaine complexité dans la composition, mise au service d’une exécution impeccable. Ou l’inverse peut-être…
Le jeu du second album, toujours complexe, sert pourtant le propos renouvelé du duo Lyonnais. Tout en gardant les grandes lignes de sa production précédente, BOUCAN se renouvèle donc en partie, allant chercher parfois plus de simplicité dans les structures pour privilégier l’intensité et mettre en avant ses textures sonores plus profondes, fouillées, travaillées. Un beau jeu d’équilibriste, et une belle réussite pour un album encore une fois entièrement fait maison. L’occasion pour le duo de rester maitre de sa production et de sa vision de la matière sonore. Une volonté de prendre le temps, d’affiner, de rendre lisible, de trouver de nouvelles manières de travailler la matière, avec une production renouvelée et parfaitement équilibrée.
Si la Philharmonie de Paris les invite à travailler sur « Nous, le radeau » aux côtés d’une compagnie de danse, d’un chœur et de musiciens classiques, il y sans doute des raisons me direz-vous. Réponse en décembre 2024 pour la première du spectacle. Peut-être que ces mêmes raisons ont poussé Bigoût records, Vox Project, Araki, Day off records, Muzotte et Abréactions à sortir cet album ? Sait-on jamais.
Toujours est-il que BOUCAN sort la tête haute de cet exercice périlleux, et de la meilleure des manières. » – Bigoût Records